3 Jours à Saint Cast – 3/4/5 Avril 2018

Même si le programme est encore bien secret……. nous pouvons déjà découvrir cette belle région de la côte d’émeraude

 Un peu d’histoire …

On pense que Saint-Cast tire son nom de la présence d’une chapelle consacrée à un personnage nommé Cast ou Cado venu prêcher en cet endroit.

Le Guildo a reçu son nom de deux mots bretons : « goez ledou », qui se traduisent par « les élargissements de la rivière », c’est-à-dire « embouchure »

 La station balnéaire de Saint-Cast voit petit à petit le jour dans la deuxième moitié du 19è siècle, après la construction de la ligne du chemin de fer Paris-Brest (1858) qui met Lamballe à 10 heures de Paris.

Depuis 1972, St-Cast s’est uni au bourg de Notre-Dame du Guildo, situé sur la rive de l’Arguenon, devenant ainsi la commune de Saint-Cast le Guildo.

De l’Antiquité à …

Saint-Cast et le Guildo furent peuplés dès l’Antiquité. Des tombes, des haches, des pierres polies, des débris de poteries et quelques bijoux y ont été découverts.

Occupation Romaine

Les Romains qui occupèrent la Bretagne, de 57 avant Jésus-Christ à 480 après Jésus-Christ établirent également une petite garnison à Saint-Cast-le Guildo. Des vestiges ont été découverts sur Saint-Cast (fragments de tuiles rouges, tessons de céramique et de poterie commune et des tuiles à crochets).

 » Le grand Chemin Armoricain « , voie romaine secondaire, était utilisée par les troupes, l’administration, la logistique et les liaisons. Cette voie partait de Saint-Servan, allait vers Pléboulle et Saint-Brieuc en passant par le gué du Guildo.

Venue de moines à Saint-Jacut

Des religieux venus d’Irlande et du pays de Galles chassés par les envahisseurs Saxons s’installèrent à Saint-Jacut vers le VI° siècle. Des prieurés non reconnus en tant que paroisses furent établis, notamment celui de Sainte Blanche dans le quartier de l’Isle. Ce prieuré était vraisemblablement modeste (quelque cellules rudimentaires, une salle commune et un lieu de culte). La chapelle servait pour les offices religieux, les enterrements et les séances d’instruction religieuse. Des découvertes archéologiques ont permis de montrer que la chapelle actuelle a certainement été construite sur l’emplacement de la chapelle primitive.

Les principaux habitants à cet endroit étaient des pêcheurs et des laboureurs. Le second prieuré fut établi au XI ème siècle à Sainte Brigitte.

Le château de Saint-Cast et la naissance de la paroisse

Au départ, le seigneur de Saint-Cast habitait certainement dans un édifice en bois sur une motte. Mais il fit construire un château comme les autres seigneurs, qui fut érigé au début du XII° siècle. Cette maison forte était relativement simple : des tours de défense dans lesquelles se trouvaient des magasins à vivres au rez-de-chaussée et un étage où vivaient les vassaux chargés de la garde. Entre les tours, il y avait des bâtiments où l’on trouvait une salle commune, une pièce d’habitation ou deux pour le seigneur et sa famille, des dépendances, cuisine, écuries, chenil et un pigeonnier à l’extérieur. Les dernières modifications eurent lieu en 1709.

Afin de ne plus avoir à se rendre à l’église de Pléboulle, le seigneur de Saint-Cast fit construire une chapelle castrale vers la fin du XII° début du XIII° siècle. Une nouvelle paroisse naquit et prit le nom de Saint-Cast. C’est en effet vers 1223 que la première mention de Saint-Cast apparaît.

Le  » centre d’activité « , se déplaça ainsi de l’Isle au Bourg.

Crédit photo : A.Lamoureux

 

 

La bataille de Saint Cast le 11 septembre 1758

Le 17 mai 1756, la guerre, plus tard connue sous le nom de  » guerre de sept ans  » fut déclarée entre la France et l’Angleterre, à cause de leurs rivalités économiques et coloniales. Dans sa stratégie, l’Angleterre envahit les côtes de la Manche, l’obligeant à y maintenir des troupes. En septembre, leurs flottes de combat et de débarquement se présentèrent devant Saint-Malo et débarquèrent le 4 à Saint Briac. Saint-Malo était la cité à prendre, la défense s’y étant fortement renforcée. L’arrivée du mauvais temps contraignit l’amiral anglais à se réfugier dans la baie de Saint-Cast. Les troupes à terre qui ralliaient Saint-Cast n’étaient constituées que d’environ 12 000 hommes. Pour rejoindre leur flotte ils durent traverser, à gué, l’estuaire de l’Arguenon au Guildo. Cette traversée fut retardée de 48 heures par la marée et la méconnaissance du gué. Le 11 septembre au matin, vers 8 heures 30, les anglais commencèrent à se porter sur la grande plage pour leur rembarquement. Du côté anglais on dénombra 732 prisonniers et 2000 morts dont 1400 retrouvés sur la plage et inhumés dans les dunes ou sur la grève même. Du côté français, il y eut 495 tués et blessés confondus. 149 morts furent inhumés dans le cimetière du Valivray qui prit plus tard le nom de cimentière des Braves.

La bataille de Saint-Cast fut la seule victoire française de la guerre de Sept Ans (hors colonies).

La période révolutionnaire

Avant la Révolution, Saint-Cast était une simple paroisse rurale. La seule autorité était un simple sénéchal, procureur fiscal. Une petite assemblée des habitants (composée de 37 membres) qui n’avait aucun pouvoir exécutif pouvait cependant examiner les problèmes qui se présentaient.

Puis vint la Révolution du 14 juillet 1789.

Le 1er février 1790, d’après la décision de l’Assemblée Constituante du 12 novembre 1789, une municipalité fut crée à Saint-Cast.

Saint-Cast changea de nom pour le  » Havre Cast « , en pleine Terreur.

L’épidémie de Choléra de 1832

A Saint-Cast, le choléra sévit au village de l’Isle (partie de la commune la plus peuplée et la plus ouverte vers l’extérieur). Elle avait été ramené par deux marins revenant de Bréhat et fit 51 victimes.

Les débuts de la station balnéaire

A Saint-Cast toute la vie de la commune se partageait entre l’Isle et le Bourg. C’est vers 1870 que quelques cabanes et tentes de bains furent installée dans les Mielles. Alfred Marinier, artiste peintre frappé par la beauté de Saint-Cast, acheta tous les terrains disponibles à la pointe de la Garde et dans les environs. Il fit construire l’hôtel de la plage et incita ses amis à y venir et à y construire des villas et chalets. Très rapidement, une certaine activité se mit en place sur Saint-Cast. Des fêtes, des tournois de tennis, des régates, des courses d’ânes et des feux d’artifices furent organisées à chaque saison. Une ligne de chemin de fer départementale ouverte en 1905 permit de desservir Saint-Cast.

La station durant la guerre 1914/1918

De nombreux Castins furent mobilisés pendant la Première Guerre Mondiale. Un hôpital militaire fut ouvert pour accueillir les soldats belges et français qui trouvèrent refuge à Saint-Cast.

Entre les deux guerres, la station continua de s’agrandir, de se moderniser et de s’équiper. La station accueillait de 12000 à 15000 estivants par an dans 25 hôtels et 11 pensions de familles. Des infrastructures comme le club de gymnastique, le yacht club, le terrain de golf, les tennis et le terrain de camping furent également crées.

En 1932, le propriétaire de l’hôtel Royal Bellevue fit construire les portiques de Saint-Cast.

La station durant la guerre 39/45

Saint-Cast accueillit de nouveau des réfugiés belges et originaires du Nord de la France. Des troupes allemandes y établirent leurs quartiers pour surveiller la construction du « mur de l’Atlantique » mais également les côtes. De nombreux hôtels furent réquisitionnés, certaines villas furent détruites, d’autres furent évacuées ou encore murées. Les allemands posèrent de nombreux obstacles anti-chars sur la plage et des champs de mines dans les dunes.

Un réseau de résistants, appelé le Réseau « Var », agissait aussi sur Saint-Cast. Il faisait surtout du renseignement mais était également chargé aussi d’envoyer les aviateurs abattus au-dessus de la France et les volontaires vers l’Angleterre.

C’est le 3 Août 1944, que Saint-Cast fut libérée. Aussitôt, Saint-Cast accueillit des réfugiés brestois et polonais (des femmes pour la plupart).

A partir de l’été 1945, une vie presque normale reprit à Saint-Cast, ceci malgré la présence de champs de mines.

En 1949, des cars remplacèrent le trafic ferroviaire des chemins de fer départementaux.

En 1957, le centre hippique du Bois Bras vit le jour.

En 1969, Saint-Cast fut classé station balnéaire.

 

 

 

 

 

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